
L'histoire de l'association
Voici en quelques mots, comment le projet est devenu réalité.
Lors de la première rencontre en novembre 2012 entre Sandra et l’association Le Refuge, Sandra s’interroge sur le rôle et l’action des membres de l’association, ainsi que sur le vécu des jeunes qui sont recueillis. Nicolas Noguier dépeint alors le quotidien de ces jeunes qui subissent violemment et de plein fouet la discrimination liée à leur orientation sexuelle, de la part de leur propre famille. Pour palier à ce rejet, l’association offre la possibilité d’être soustrait du monde interlope de la rue, dans un premier temps, en leur offrant d’être relogés gratuitement. Par la suite, un large éventail de professionnels (psychologue, assistante sociale, divers intervenants et bénévoles) viennent compléter cette première action. Nicolas Noguier dépeint ainsi la détresse morale et physique que subissent ces jeunes à leur arrivée au refuge. Il parle de déficit d’image, de difficulté à s’assumer moralement et physiquement. Il est donc rapidement question de reconstruction morale. Pour ce faire, chaque jeune signe en arrivant un contrat, l’engageant à suivre un parcours de réinsertion, parcours personnalisé en raison des différents vécus de ces jeunes.
Il n’en faut pas plus à Sandra pour sentir intuitivement que l’art, son art, dans un premier temps, peut apporter une dimension originale et différente de toute l’aide déjà en présence autour d’eux. Rapidement, elle pense que le fait de faire poser ces jeunes, de faire leur portrait, peut participer de façon subtile à une reconstruction d’une image d’eux-mêmes.
C’est en parlant de son idée autour d’elle, qu’elle va petit à petit être rejointe par plusieurs autres artistes. L’idée de faire témoigner les jeunes en complément des portraits qui seront réalisés, idée soumise par Sandra à Isabelle Israël, écrivain public, est validée rapidement. Puis, ce sont différents photographes, cinq en tout, qui rejoignent le projet. Chacun d’eux a envie d’apporter son savoir-faire et son œil de photographe, pour dresser des portraits différents et complémentaires de ce jeunes. Au même moment, Elise Shoothelife, artiste peintre et portraitiste, amie de Sandra, se propose également pour enrichir de sa sensibilité les œuvres à réaliser. En quelques trois mois, l’équipe s’étoffe alors, réunie autour de Sandra qui insuffle à tous son désir d’apporter son aide. Il s’agit maintenant pour tous, de créer une exposition artistique, avec les jeunes et pour les jeunes du refuge.
Plus le projet avance et se clarifie dans l’esprit de tous, plus le besoin de trouver de nouveaux professionnels se fait sentir. Ce sont alors les graphistes qui viennent compléter l’équipe. Leur tâche consiste à créer un visuel en terme de logo, de communication etc. La partie réalisation de goddies et objet promotionnels (livret, cartes postales, affiches) leur est donc confiée.
Il devient alors indispensable de réunir les fonds nécessaires à la concrétisation du projet. Le crow founding via la plate forme Ulule, mis en place au mois de juin, est le moyen choisit pour recueillir les 1800 euros nécessaires à la réalisation du projet.
Cette somme est atteinte à la fin de l’été. Parallèlement à ce versant financier, il s’agit de trouver des lieux d’expositions à Montpellier. De multiples rendez-vous en particulier avec la mairie de Montpellier, vont permettre à l’exposition d’être accueillie en novembre 2013 dans le hall même de la nouvelle mairie. Le vernissage en présence de Madame le maire, le 6 novembre a remporté un franc succès. Entre temps, un vidéaste rejoint le groupe et produit des films documentaires courts mettant en avant la bonne humeur et la complicité qui s’est forgée entre le collectif et les jeunes du Refuge. Une troupe de théâtre a proposé d’intervenir ponctuellement lors des vernissages.
Depuis, l’exposition est régulièrement visible, comme au sein de la Maison de la Prévention et de la Santé, où le théâtre D’clik est intervenu en proposant un théâtre forum autour du thème de la discrimination, au restaurant de la Villa Rouge, puis dans diverses Maisons pour Tous à Montpellier. Les antennes du Refuge de Toulouse et Paris sont aussi disposées à recevoir l’exposition. Orange et Aix en Provence devraient suivre cette dynamique.